Le Rav 'Haïm de Brisk disait : "Les gens sont curieux : naguère, ils signaient leurs textes par la formule le petit mais on ne les croyait pas et on les considérait, au contraire, comme de grands savants. Aujourd'hui, tout le monde signe le rabbin, mais on ne les croit pas davantage. On sait que ce ne sont que des petits."

lundi 13 décembre 2010

Souviens de l'été dernier suite...

Guide de survie des juifs pratiquants ou comment lutter contre l'altitude, l'électricité, les agences de location et l'allumage automatique

La modernité intrinsèque à notre société apporte certaines « améliorations » qui ne sont pas toujours au goût de tout le monde. C'est ce constat qui est à la base de la seconde anecdote sur Shabbat.

Je vous ai déjà expliqué qu'il était interdit d'utiliser l'électricité le vendredi soir et le samedi mais comment faire quand l'allumage se fait automatiquement (un peu comme les portes qui détectent votre présence) ? Car de manière indirecte vous êtes tout de même responsable.

C'est en sachant cela que le rabbin de mon collège de boulot est partie en vacance en précisant à l'agence de location qu'il souhaitait éviter ce genre d'installation. Quand on y pense, se retrouver dans un endroit inconnu quand on suit des règles stricts doit être aussi flippant que de se retrouver en slip sur une île déserte.

Toujours est il que le loueur n'a pas pris les désirs de son client en compte et que tout la famille s'est retrouvée bloquée dans un appartement inconnu au 2eme étage d'un immeuble à cause de l'allumage automatique du couloir. Enfin, presque bloquée, puisque le rabbin avait prévu le coup et s'était dégoté une échelle que toute la famille a utilisé deux jours durant pour rentrer et sortir de l'appartement.


Heureusement qu'il n'étaient pas au 5eme.

Encore merci à Hephaitos639
http://hephaistos639.over-blog.com/article-34935902.html

Souviens de l'été dernier...

Astuce n°15 : Shabbat Shalom

Petites informations utiles pour apprécier pleinement la teneur de l'anecdote (qui, par ailleurs, n'est pas si importante que ça) : lors du shabbat, les restrictions sont nombreuses (et, n'étant pas un expert en judaïsme, je ne les connais pas toutes mais pour avoir une petite idée vous pouvez toujours cliquez ici). Il est notamment interdit d'utiliser un appareil électrique (Télévision, lumière, téléphone...) mais aussi de demander de manière explicite ou affirmative à des non-juifs de s'en servir aux bénéfices du pratiquant (ce qui doit certainement découler d'une loi plus large qui interdit aux juifs de faire travailler les goyim pour shabbat).

Toujours est il que si un juif à un besoin imperieu de se servir d'un appareil électrique lors du shabbat il doit trouver un non-juif (capable de comprendre les allusions) qui pourra le faire pour lui. Pour éviter de se retrouver dans pareille situation les yéhudim prévoient à l'avance ce dont ils auront besoin et le mettent en marche le vendredi soir avant l'heure limite (climatisation, lumière...).

L'erreur est cependant humaine. C'est ainsi que mon collègue de boulot, qui s'occupe en parallèle d'une synagogue, a oublier d'allumer la climatisation dans la pièce des femmes le vendredi soir. Samedi matin la chaleur été si étouffante qu'il a du prendre les choses en main : il s'est rendu au Franprix en face de son lieu de culte pour "demander" à l'employée de venir le sortir de ce mauvais pas.

Reconstitution :
- "Bonjour, vous allez bien ?
- Oui... mais j'ai un problème. Il fais chaud dans la pièce des femmes.
- Ah. Ben si je peux vous aider
- Oui. Mais je n'ai pas le droit de vous demander
- Et qu'est ce que je peux faire.
- Je n'ai pas le droit de vous le dire mais il fait très chaud.
- Je comprend... Si je peux vous aider, vous dites.
- Je peux pas... mais on a un problème de clim
- Je comprend. Bon, ben si vous voulez téléphoner n'hésitez pas".

Moment de solitude... ou pas.

Merci à Hephaitos639
http://hephaistos639.over-blog.com/article-34818055.html